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Trump offre un soutien militaire à la RDCongo en échange de minerais

Photo du rédacteur: ClandestinoClandestino

Les États-Unis courtisent la République démocratique du Congo (RDC) afin de garantir un accès privilégié aux précieux minerais rares, essentiels pour les industries technologique et de défense américaines. Tout en se présentant comme des partenaires stratégiques, les véritables intérêts de Washington tournent autour du contrôle des ressources qui alimentent le monde numérique et militaire.


Platon et The People's Portfolio | Un morceau de coltan sous forme de roche – les mineurs doivent creuser, transporter des pierres et les briser pour accéder aux minerais.
Platon et The People's Portfolio | Un morceau de coltan sous forme de roche – les mineurs doivent creuser, transporter des pierres et les briser pour accéder aux minerais.

Un porte-parole du Département d’État américain a déclaré au Financial Times que l’administration américaine était prête à investir dans le secteur des minéraux critiques en RDC, à condition que tout soit aligné sur la politique de suprématie économique des États-Unis. "Les États-Unis sont ouverts à discuter de partenariats dans ce secteur qui s'inscrivent dans l'agenda America First de l'administration Trump", a affirmé le porte-parole.

La proposition américaine comprend des promesses d’emplois et d’intégration de la RDC dans les chaînes de production mondiales. Mais en coulisses, un plan d’influence militaire se dessine : en échange du droit d’exploiter les métaux des terres rares, Washington pourrait former les forces armées congolaises sous prétexte de renforcer le pays contre l’insurrection du groupe rebelle M23. Le hic ? Le M23 est soutenu par le Rwanda, un allié stratégique de l’Occident dans la région.


Platon et The People's Portfolio | Un mineur dans la mine de la coopérative Lwango
Platon et The People's Portfolio | Un mineur dans la mine de la coopérative Lwango

Le M23 a repris son avancée dans l’est de la RDC après l’échec des négociations menées par l’Angola. Le gouvernement congolais accuse le Rwanda de financer et d’armer les rebelles afin d’assurer le flux illégal de minerais stratégiques. Sous pression face à l’escalade de la violence, des pays comme l’Allemagne et le Royaume-Uni ont suspendu une partie de leur aide financière à Kigali.


Les États-Unis ont également réagi : le 20 février, ils ont imposé des sanctions à un ministre d’État rwandais et à un porte-parole du M23, les accusant d’alimenter le conflit dans l’est du Congo. Toutefois, cette mesure soulève des interrogations : s’agit-il d’une manœuvre stratégique pour maintenir leur contrôle sur la région, tout en s’assurant que les mines les plus lucratives restent entre de "bonnes" mains ?


Fin janvier, le M23, avec un soutien logistique et militaire du Rwanda, a pris Goma, la plus grande ville de l’est de la RDC. Quelques semaines plus tard, en février, les rebelles ont pris le contrôle de Bukavu, la capitale de la province du Sud-Kivu. Alors que le chaos s’intensifie, l’Occident manœuvre en coulisses pour garantir que, quel que soit le vainqueur, les minerais rares continuent d’affluer vers les usines du Nord global.

 

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